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COVID19 – Origine du virus

in Sciences

Depuis le début de cette crise sanitaire, bien peu de recherches ont été menées sur l’origine de l’épidémie. Cela permettrait pourtant de mieux comprendre le virus et de trouver une parade adaptée. 

Sur ce sujet de l’origine du virus, les débats font rage. Selon une étude américaine, sortie le 18 mars 2021, le coronavirus aurait commencé à se propager environ deux mois avant que les premiers cas humains ne soient détectés à Wuhan, dans la province du Hubei. Les origines du SARS-CoV-2 remonteraient à la mi-octobre 2019; soit près de deux mois avant que les autorités chinoises n’adoptent les premières mesures pour en limiter la propagation.

Bien entendu, la pression populaire a contraint l’OMS à organiser une expédition à Wuhan mais les experts ne sont pas revenus avec de nouvelles informations pertinentes. La Chine avait bloqué l’entrée des experts quelques jours, le temps sans doute de faire disparaitre le maximum d’informations. En outre, certains experts participants à cette expédition n’étaient pas exempts de conflits d’intérêt

Suite à cet échec cuisant, on apprenait le 07 mars 2021 que 24 scientifiques internationaux réclamaient une « vraie enquête » de l’OMS en Chine pour identifier l’émergence du virus responsable du Covid-19. Pourquoi autant d’efforts des gouvernements pour freiner ces investigations ? Peut-être sait-on déjà en haut-lieu, ce qui en est la cause ?

Alors que les chinois pensaient avoir réussi à manipuler la vérité, le directeur de l’OMS, au dernier moment, a changé son discours pour réclamer de nouvelles investigations. Un deuxième comité d’expert devait se rendre en Chine mais pour le moment, le gouvernement chinois bloque leur entrée sur le territoire. 

Certains mènent leurs enquêtes. Des ouvrages paraissent déjà sur le sujet.

Là encore, il ne faut pas se contenter de l’information véhiculée par certaines chaines de TV comme LCI ou BFMTV qui ne sont que des chaines de propagande gouvernementale. Pour disposer « d’une autre information », il faut faire l’effort d’aller chercher d’autres sources. 

Il semble que le virus soit apparu pour la première fois à Wuhan en Chine. Tous les scientifiques ne sont pas encore d’accord sur la source exacte (chauve-souris, serpent, pangolin ?). On a évoqué aussi un lien avec le vison. Des articles plus récents évoquent même une présence sur le sol des USA avant même sa prolifération à Wuhan.

Son origine fait donc encore débat, même si la thèse d’une fuite d’u laboratoire P4 de Wuhan semble fédérer aujourd’hui les scientifiques les plus honnêtes. 

A l’origine de la pandémie, les chercheurs influents évoquaient la chauve-souris comme origine la plus probable du virus, bien qu’aucune preuve formelle n’existait, le rôle du pangolin dans la chaîne de transmission restait à déterminer. Certains scientifiques pensent même à présent que le Pangolin n’aurait joué aucun rôle majeur dans la transmission. En septembre 2021, des chercheurs de l’institut Pasteur évoquent toujours la chauve-souris. Après avoir étudié 645 chauves-souris vivant dans des grottes du Laos. Ils y ont découvert trois coronavirus très proches de celui que nous connaissons si bien, dont l’un des plus similaires jamais analysé.

On sait cependant qu’une analyse génétique des échantillons de pangolins avait permis au début de la pandémie d’identifier six souches de coronavirus qui appartiennent toutes au même groupe phylogénétique que le SARS-CoV-2, les béta-coronavirus. Au niveau génomique, les gènes des six souches de pangolins sont organisés de la même façon que ceux du SARS-CoV-2. Ces six virus possèdent entre 85,5 % et 92,4 % de similarité de séquence avec le coronavirus humain. Le pangolin est donc une source naturelle de coronavirus mais son rôle dans l’émergence de l’épidémie de Covid-19 reste toujours incertain. Fin octobre, des chercheurs français ont comparé la séquence du génome du virus chez des pangolins infectés avec celle qui circule chez l’homme et elles ne sont identiques qu’à 89%. C’est trop peu. Une équipe de scientifiques, dépêchée par l’OMS s’est rendue à Wuhan début 2021 pour tenter d’y voir plus clair mais sont finalement rentrés bredouille. Une nouvelle expertise est en préparation, en espérant cette fois que « l’influence chinoise » ne viennent pas brouiller les résultats. 

A propos de l’origine génétique, Différentes hypothèses demeurent toutes probables à ce jour car de nombreux virologues à travers le monde s’interrogent toujours très sérieusement sur la probabilité que l’apparition de ce virus puisse résulter d’une simple émergence naturelle. Comme toujours les études se contredisent. Une étude de l’institut de recherche Scripps (États-Unis) suggère que le virus serait d’origine naturelle. Les Etats s’attaquent de front : la Chine accuse les Etats-Unis et les Etats-Unis accablent la Chine.

Des rumeurs ont couru très tôt sur une « fuite » d’un laboratoire de recherche épidémiologique classé P4, justement situé près de l’épicentre du coronavirus (Zhongguo kexueyuan wuhan bingdu yanjiusuo ou Institut de virologie de Wuhan, officiellement le seul laboratoire P4 actuellement en activité en Chine continental). On peut supposer que ce n’est qu’une coïncidence mais il demeure particulièrement incroyable que dans un pays large de 9.597.000 de km² ce coronavirus (subitement très pathogène) apparaisse naturellement et exactement dans un périmètre de 100 km² à l’intérieur de la seule ville chinoise qui abrite l’unique laboratoire continental justement construit… …pour les « étudier ». Ce laboratoire de virologie est situé à 12 km du marché aux poissons. Bien entendu, tout cela a été démenti fin mai par Mme Wang, responsable du laboratoire. 

Un autre organisme d’état est également suspecté, situé à 1.6 km du marché aux poissons de Wuhan, où serait apparu ce virus. Il s’agit des laboratoires du Centre de prévention et du contrôle des maladies de la ville (WHCDC), dans lesquels sont gardées des centaines de chauves-souris porteuses du virus.

Cette thèse est soutenue par deux chercheurs chinois : Botao Xiao et Lei Xiao, respectivement professeur au laboratoire de médecine et de biologie synthétique de la South China University of Technology à Guangzhou et chercheur à l’hôpital universitaire de Wuhan.

Manifestement, le gouvernement américain a partagé cette thèse également puisqu’une enquête fut lancée sur ce sujet. 

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a même annoncé publiquement le 03 mai qu’il existe des « preuves immenses » que c’est du laboratoire P4 qu’est partit le virus ».

D’ailleurs l’Union Nationale des Associations Citoyennes de Santé (UNACS), association dont le siège se situe à Lisieux (Calvados) veut obliger le ministre de la santé à s’expliquer sur l’origine de la pandémie. Le conseil d’Etat a été saisi le 5 novembre. 

Il est tout de même étonnant qu’on ne se soit pas intéressé plus tôt à l’origine du virus. une étude américaine évoque la possibilité que le virus ait été présent sur le sol américain avant même son apparition en Chine… 

Sur ce sujet encore, les avis divergent. Certains scientifiques sont persuadés qu’il s’agit d’une fuite d’un laboratoire P4, d’autres suggèrent que le virus existait bien avant cela. Régulièrement de nouveaux articles apparaissent dans la littérature infirmant un précédent article. On apprenait en avril 2021 que l’institut de virologie travaillait depuis plusieurs années sur des coronavirus de type SARS. La piste d’une fuite accidentelle refait donc surface.

En mai 2021, de nombreux articles de presse ressortent en cœur cette hypothèse : MSN,.. à la suite d’une affirmation de dix-huit scientifiques dans une lettre publiée dans la revue « Science », jeudi 13 mai. Le journal « Le Monde » a relayé cette information dès le lendemain car trois travaux universitaires chinois avaient été divulgués sur Twitter, révélant des omissions voire des mensonges des autorités quant aux expériences menées depuis des années à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV). La presse s’est emparé de cette information et de nombreux articles ont évoqué cela (Sputnik donnait notamment la parole au journaliste d’investigation Brice Perrier.). Etonnant, car ceux qui avaient émis cette hypothèse fin 2019 s’étaient immédiatement fait traiter de complotistes. 

Pour aller dans ce sens, la presse scientifique nous apprenait le 17-04-2021 qu’une équipe de chercheurs avait découvert dans les laboratoires des universités agricoles de Wuhan et Huazhong plusieurs génomes de coronavirus encore inconnus. Un nouveau bétacoronavirus proche du HKU5 et étroitement lié au MERS-Cov a notamment été trouvé parmi un ensemble de données sur le coton séquencé par l’Université agricole de Huazhong en 2017. D’autres séquences de clones infectieux liés au HKU4 ainsi qu’un virus de l’encéphalite japonaise ont été identifiés dans du coton séquencé par l’Université en 2018.

Encore plus troublant : l’un des nouveaux bêtacoronavirus découverts chez une souris proviendrait directement du Wuhan Institute of Virology, soupçonné d’être à l’origine de l’hypothétique fuite du SARS-Cov-2. « En utilisant les séquences génétiques découvertes, nous avons pu assembler des génomes complets de deux nouveaux coronavirus, dont l’un très similaire au virus de Nipah », alertent les chercheurs dans une étude pré-publiée sur le serveur arXiv.

Pour ceux qui penchent pour la thèse naturelle, un important travail de séquençage du génome du SARS-Co-V2 (4) avait eu lieu fin 2019 auprès de 9 des premiers patients (dont 8 qui avaient fréquenté le fameux « marché humide » de Wuhan): Les résultats relèvent 88% de concordance entre le SARS-CoV-2 et deux coronavirus de chauve-souris déjà séquencés en 2018. L’hypothèse la plus en cours actuellement n’est plus celle de l’intervention humaine dans la réalisation matérielle de ce nouveau virus mais plus possiblement un phénomène dit de « convergence évolutive ». Il est peu probable que ce virus ait été conçu artificiellement dans le but de nuire mais il en en revanche probable que ce virus se soit échappé de ce laboratoire P4. On peut supposer que l’évasion du SARS-CoV-2 de son laboratoire d’origine a pu avoir lieu après infection accidentelle d’un laborantin mais aussi possiblement d’un animal contaminé qui aurait été sciemment extrait de sa cage pour quelques menues monnaies.

Depuis plusieurs mois, le Dr Li-Meng Yan, ancienne référente de l’OMS à l’Université de Hong Kong en Chine, prétend avoir été mandatée par son gouvernement pour une investigation « secrète » sur le SARS-CoV-2 dès décembre 2019. Censurée alors qu’elle tentait de prévenir la communauté scientifique internationale, à partir de fin décembre, elle assure que Hong Kong a volontairement dissimulé la vérité au monde.

Puis, après avoir migré aux États-Unis, elle livre son histoire à Fox News et à un talk show anglais, affirmant, étude à l’appui, que le virus est issu d’un laboratoire militaire chinois et formulé sur la base d’armes biologiques connues sous le nom de ZC45 et ZXC21. Li-Meng Yan prétend que son analyse montrant que le SARS-CoV est volatil aurait été censurée par ses supérieurs, indiquant que le gouvernement chinois en avait connaissance, au moins depuis la fin du mois de décembre 2019.

Le Dr Yan et son équipe affirment que les publications assumant l’origine naturelle du virus se basent sur sa ressemblance avec le coronavirus issu de chauves-souris chinoises répertorié comme étant le RaTG13, et sont non seulement incomplètes mais également volontairement dissimulées. Conduite par les Dr Li-Meng Yan, Kang Shu, Guan Jie et Hu Shanchang, une étude intitulée « Composants inhabituels dans le génome du SARS-CoV-2 suggérant une modification issue d’un laboratoire sophistiqué plutôt qu’une évolution naturelle, et délimitation des routes synthétiques probables » a été publiée ce lundi 14 septembre.

Les chercheurs signant cette étude sont respectivement experts en virologie, biologie moléculaire, biologie structurelle et bio informatique, indépendants, et apparemment exempts de conflits d’intérêts. 

La thèse d’une fuite d’un laboratoire semble également envisagée par le virologue Étienne Decroly. Il écrit dans un article du journal du CNRS, publié le 17 octobre : « certains auteurs suggèrent que ce virus pourrait avoir franchi la barrière d’espèce à la suite d’un accident de laboratoire ou être d’origine synthétique« .

Une chronique récente en reparle le 24 décembre 2020 ainsi qu’un article du premier février. Steven Quay, chercheur américain et auteur de cette étude portant sur 26 faits en quête de l’origine du nouveau coronavirus, a conclu qu’il ne faisait aucun doute raisonnable que le SRAS-CoV-2 s’était échappé d’un laboratoire avec une probabilité de 99,8% et qu’il ne s’agissait pas d’une zoonose naturelle.

Ce n’est pas une nouveauté, les laboratoires manipulent les virus depuis de nombreuses années. Malgré la multiplication des brevets de coronavirus expérimentaux, c’est en juin 1999, à Utrecht, aux Pays-Bas, qu’une terrifiante expérience allait donner le jour à un des tout premiers coronavirus chimérique. Pour ce faire, au lieu d’utiliser la méthode CRISPER (2) consistant en une découpe microscopique du génome conduisant à un « recollage » laissant des traces, les laboratoires impliqués ont utilisé la retranscription d’ARN messagers en ADN, permettant de « recréer » un ARNm plus complexe et résistant qu’un virus habituel. C’est probablement par ce biais que de nombreux spécialistes auraient pu jurer que le SARS-CoV-2 est le résultat d’une zoonose, c’est à dire d’une transmission spontanée de l’animal à l’homme.

Le Dr Fauci est d’ailleurs accusé par des membres de la commission d’enquête américaine sur le Covid-19, d’avoir mené des expériences sur les coronavirus à Wuhan, non pas pour le développement d’un vaccin ou d’anticorps monoclonaux, mais pour ce que les laboratoires appellent « Gain of function ».

Or, tandis que le Dr Fauci n’exclut pas la présence d’un virus synthétique et se prétende ouvert à une investigation complète, Peter Daszak, spécialiste des questions de guerres bactériologiques est placé à la tête, non seulement du comité d’investigation de l’OMS, mais aussi de la commission du Lancet et de Sachs, dont la mission commune est de découvrir les origines du virus. Autant dire que la commission d’enquête ne servait à rien. 

David Baltimore, prix Nobel a déclaré « Quand j’ai vu le clivage de la Furin dans la séquence virale pour la première fois, avec ses codons d’arginine, j’ai dit à ma femme que c’était le pistolet fumant des origines du… virus… Ces découvertes donnent un sérieux défi à l’idée d’une origine naturelle du SARS2 ».

Devant cette accumulation de preuves, la thèse officielle d’une mutation naturelle s’amenuise et fin mai 2021, l’hypothèse de la fuite du laboratoire commence presque à faire consensus. D’après le Wall Street Journal, il semblerait que trois laborantins de Wuhan soient tombés malades dès novembre 2019. La Chine dément évidemment cette information.

Le Président américain, Joe Biden, missionne les services secrets américains pour découvrir véritablement la source de ce virus. Suite à l’échec de la première mission de l’OMS pour découvrir l’origine de ce virus, de nombreux scientifiques avaient réclamé une véritable étude, non biaisée par les chinois. Stéphane Bancel, le patron de Moderna s’interroge également sur cette origine. 

Les agences de renseignement américaines fouillent dans une masse de données génétiques qui pourraient être essentielles pour découvrir les origines du coronavirus – dès qu’elles pourront le déchiffrer. Ce catalogue géant d’informations contient des plans génétiques tirés d’échantillons de virus étudiés au laboratoire de Wuhan, en Chine, qui, selon certains responsables, pourraient être à l’origine de l’épidémie de COVID-19, ont déclaré à CNN plusieurs personnes proches du dossier. Certains chercheurs, responsables du renseignement et législateurs républicains, pensent que les chercheurs du WIV pourraient avoir modifié génétiquement un virus en laboratoire, en utilisant un type de recherche controversé connu sous le nom de « gain de fonction », qui aurait pu infecter des chercheurs qui l’ont ensuite propagé dans leur communauté. L’enquête menée par les services secrets américains a finalement retenu deux possibilités : soit une source naturelle ou une fuite du laboratoire P4 de Wuhan. 

Un article du plusieurs pages du journal MediaPart (une des seules sources d’information encore indépendante en France, avec France Soir ou Nexus) du 15 juillet 2021 explique que depuis que la présence du Sars-CoV-2 a été officialisée à Wuhan, Pékin n’a cessé de mentir. L’article précise que chaque mois qui passe apporte son lot de découvertes sur les tromperies du régime. La Chine rejette évidemment les critiques de l’OMS sur les origines de la pandémie. Elle est invitée très diplomatiquement par l’OMS à mieux collaborer

Cet article rappelle aussi qu’aux prémices de la pandémie, le 19 février 2020, 27 experts en santé publique de renommée mondiale ont voulu imposer une seule explication possible, celle de la zoonose, l’émergence naturelle d’un coronavirus passé de la chauve-souris à l’homme. « Ensemble, nous condamnons fermement les théories complotistes suggérant que le Covid-19 n’est pas d’origine naturelle », ont-ils écrit dans une lettre ouverte publiée par The Lancet, un journal scientifique de référence. D’abord caricaturée comme complotiste, la thèse de la fuite de laboratoire est désormais creusée sérieusement par de nombreux experts. 

L’article évoque une lettre rédigée par des experts et parue dans Le Figaro le 28 juin, signée notamment par José Halloy, Gilles Demaneuf et François Graner. Elle décrit plusieurs « scénarios d’infection accidentelle » : un chercheur infecté dans la nature, au cours d’un échantillonnage, qui aurait transporté le virus à Wuhan ; une personne infectée à l’intérieur d’un laboratoire qui conserve des coronavirus ; une personne infectée à l’extérieur d’un laboratoire, par un agent pathogène qui s’en est échappé. Ils excluent donc la création intentionnelle du Sars-CoV-2. Cette lettre ouverte met aussi en pièces le rapport de la mission conjointe entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Chine qui a enquêté durant trois semaines, début 2021, sur les origines du coronavirus. Dans leurs conclusions rendues le 31 mars, ils rappellent que les termes de la mission ont été « négociés à huis clos entre la Chine et l’OMS », que la Chine a obtenu « un droit de veto » sur les experts choisis pour conduire la mission, ou encore que « la probabilité de chaque scénario a été déterminée par un vote à main levée devant des représentants du gouvernement chinois ».

Il ajoute que des scientifiques de plus en plus nombreux rejoignent le camp des sceptiques, comme le biologiste américain Jesse Bloom. Il a pré-publié une étude le 22 juin dernier qui est une nouvelle preuve de la dissimulation chinoise. Il a retrouvé, dans une sauvegarde automatique par Google de la base de données sur les virus du Centre américain pour les informations biotechnologiques (National Center for Biotechnology Information, NCBI), des séquences d’un Sars-CoV-2 dont la phylogénie – l’arbre généalogique des virus – révèle qu’il est plus ancien que celles prélevées, au mois de décembre 2019, sur le marché aux poissons de Wuhan, d’abord présenté comme le lieu d’émergence du virus.

Les recherches de DRASTIC vont révéler que ce virus a été prélevé dans une mine désaffectée du village du district de Mojiang, dans le Yunnan, où vivent des colonies de chauves-souris. Les chercheurs ont déniché une thèse réalisée à l’université de médecine de Kunming, capitale du Yunnan, qui décrit les sévères pneumonies qui ont frappé, en 2012, des ouvriers qui ramassaient dans la mine de la fiente de chauve-souris. Trois d’entre eux sont décédés. Les radiographies des poumons de ces ouvriers ressemblent à celles des malades du Covid-19. Le médecin a identifié des anticorps chez les mineurs qui reconnaissent les virus de la famille du Sars-CoV. Il conclut donc à une maladie apparentée. Cette information capitale n’a pas été communiquée par les Chinois.

En outre, au coeur de cette collaboration sinoaméricaine sur les coronavirus se trouvent l’organisation non gouvernementale américaine EcoHealth Alliance et son président Peter Daszak. Ce zoologue d’origine britannique, installé de longue date aux États-Unis, est un spécialiste des zoonoses. Depuis le début de la pandémie, il est au coeur de la recherche sur l’origine du virus, participant notamment à l’enquête conjointe entre la Chine et l’OMS. Lorsque sont dénoncés les « conflits d’intérêts » au sein de la mission, c’est en premier lieu Peter Daszak qui est visé. EcoHealth Alliance est une ONG qui veut « prévenir les prochaines pandémies », notamment en collectant les virus dans la faune sauvage. Elle participe notamment au programme PREDICT de l’Agence d’aide au développement des États-Unis (USAID), doté de 80 millions de dollars, pour identifier à travers le monde les virus qui pourraient menacer l’humanité. EcoHealth développe des programmes en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en partenariat avec les chercheurs locaux. La collaboration est ancienne avec l’Institut de virologie de Wuhan : à la BBC, en décembre, Peter Daszak a expliqué « travailler avec le WIV depuis plus d’une décennie ». Les publications associant Peter Daszak et Shi Zhengli, la numéro 2 du WIV, sont nombreuses. En 2013, ils sont par exemple les coauteurs, aux côtés d’autres chercheurs du WIV, d’une étude dans la revue Nature qui décrit des coronavirus dont les protéines Spike sont capables de reconnaître les récepteurs ACE2 des cellules humaines.

Enfin, un dernier paragraphe extrait de l’article de MediaPart cite le physicien José Halloy, du groupe de Paris, « Anthony Fauci joue sur la définition du gain de fonction, qui est floue. Les Américains considèrent que si l’expérience ne vise pas à rendre le virus plus pathogène pour les humains, ce n’est pas du gain de fonction. Nous considérons qu’à partir du moment où on cherche à modifier l’infectiosité d’un virus vivant ou son adaptation aux cellules humaines, on prend un risque ».

La sécurité de ce type de recherches est un sujet de polémiques depuis 2011, quand le virologue hollandais Ron Fouchier a manipulé le virus de la grippe aviaire H5N1 pour le rendre plus transmissible pour des furets. « Ron Fouchier a fait ces manipulations dans un laboratoire P3, au coeur de Rotterdam,rappelle le physicien José Halloy. Cela a fait scandale. À partir de 2014, l’administration Obama a décidé d’un moratoire sur ces expériences aux États-Unis. Mais une partie du monde scientifique considère que ces expériences sont importantes, c’est le cas d’Anthony Fauci. Le moratoire a été levé en 2017 par l’administration Trump. » Les scientifiques du groupe de Paris et le collectif DRASTIC en sont convaincus : les chercheurs américains qui pratiquent le gain de fonction ont contourné le moratoire sur ces expériences dans leur pays en les menant à l’étranger, notamment à Wuhan. Peter Daszak et son ONG EcoHealth ont fait le lien avec les Chinois.

Le transfert de technologie est confirmé par une étude parue en 2015 dans Nature Medicine: elle est cosignée par la numéro deux du WIV, Shi Zhengli, et le virologue américain Ralph Baric, l’un des meilleurs spécialistes du gain de fonction. Elle consiste à créer un « virus chimérique en remplaçant la protéine Spike d’un coronavirus adapté aux souris par la protéine Spike d’un coronavirus de chauve-souris, avant de l’inoculer à des souris, explique Étienne Decroly. L’étude de Baric et de Shi constate que leur virus chimérique se réplique bien mieux que le virus originel et induit une pathogénie chez les souris ». Les poumons des souris sont atteints par le virus.

Cet excellent article de MediaPart se termine par une remarque du physicien José Halloy, « Cette communauté scientifique ne parvient pas à envisager que leurs pratiques puissent être à l’origine d’un tel cataclysme. Elle se tait dans toutes les langues. Et ceux qui osent contester le discours dominant risquent gros ». Le virologue Étienne Decroly confirme : « Le financement de nos recherches dépend de l’évaluation de nos travaux par nos pairs. Nous prenons un risque significatif pour nos financements futurs en nous mettant en marge de la doxa. »

Le 07 septembre 2021, la « bombe explose ». Fauci qui avait juré le contraire devant le Congrès américain, est confondu. 900 pages de documents laissent penser que la EcoHealth Alliance (USA) a bien financé des recherches sur le gain de fonction au laboratoire P4 de Wuhan. La chaîne mainstream Sky News (voir l’extrait ci-dessous) a dévoilé que Anthony Fauci a bien financé plus de 60 projets de l’institut de virologie de Wuhan, notamment des recherches sur les gains de fonction des coronavirus en partenariat avec l’armée chinoise.

La presse américaine se déchaine. Fauci est acculé. Un article de Newsweek intitulé « Comment Fauci a trompé l’Amérique » sort et évoque ses erreurs stratégiques. L’influence de Fauci a conduit à la fermeture des écoles au cours de la pandémie. Bien que les enfants soient infectés, leur risque de décès lié à la COVID est minuscule, inférieur à leur risque déjà faible de mourir de la grippe. L’article évoque égalemetn l’étude menée en Israël montrant que les vaccinés étaient 27 fois plus susceptibles de présenter une COVID symptomatique que les personnes non vaccinées qui s’étaient rétablies d’une infection antérieure.

D’autre part, un projet de 2018 atteste que l’Institut de virologie de Wuhan et ses collaborateurs américains prévoyaient de créer un virus semblable au Sars-CoV-2.

Petit à petit, la lumière apparait. On n’en entendra pas parler en France, sujet trop sensible pour notre gouvernement ? 

Le reportage « Enquête aux sources de la pandémie » est sorti fin aout 2021.