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COVID19 – Les autres recherches

in Sciences

Avec l’apparition de la pandémie de  Sars-Cov-2, de nombreuses recherches ont été entreprise dans le monde. Certaines portent sur des vaccins, d’autres, plus rares, sur des médicaments ou même des recherches fondamentales pour comprendre le mécanisme de l’infection des différents variants.

Le 24 septembre 2020, une équipe de chercheurs franco-américaine a trouvé une piste pour expliquer l’apparition des formes graves de Covid-19. Selon eux, une anomalie génétique et immunitaire est présente chez 15 % des cas les plus graves : un défaut d’activité des interférons de type I, molécules du système immunitaire. Leur découverte est publiée dans la revue Science

Mi-avril 2021, des chercheurs de l’Institut Pasteur ont découvert que chez les individus contaminés par le Covid-19, qu’ils soient asymptomatiques ou non, les anticorps parvenaient à déclencher un mécanisme permettant de détruire des cellules infectées. C’est déjà une bonne nouvelle. 

En mai 2021, une étude italienne nous confirmait que les anticorps neutralisant le Covid-19 resteraient dans le sang des personnes infectées au moins huit mois après leur contamination.

Des recherches ont rapidement suggéré que le virus pourrait se transmettre par l’air et que les félins pourraient y être sensibles. En effet, une étude chinoise de l’Institut de recherche vétérinaire de Harbin (nord-est de la Chine), dirigée par le virologue Bu Zhigao, menée sur un échantillon réduit d’animaux, conclut que les chats pourraient se transmettre le virus entre eux, mais une contamination d’un humain par son animal semble très peu probable. A noter que cette étude est relativisée par des chercheurs comme Sophie Le Poder, professeure de virologie à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort. En effet, les animaux inoculés se sont trouvés exposés au SARS-CoV-2 dans des conditions qui n’ont rien à voir avec la réalité. « La dose utilisée d’infection est élevée et inoculée directement dans la narine de l’animal, ce qui est sans doute loin de représenter la réalité des conditions naturelles, à la fois en termes de dose virale et de mode d’infection ». La recherche doit donc se poursuivre afin d’obtenir davantage de certitudes. Il semble que des cas d’infection chez des chats aient été identifiés récemment. 

Dans une étude brésilienne, des chercheurs ont remarqué que chaque augmentation d’1 degré Celsius, de 16,8 à 25,8 degrés, diminuait la transmission du SARS-CoV-2 de 4 % par degré dans les villes au climat subtropical. Au-delà, le taux de transmission se stabilise. La chaleur pourra donc, théoriquement, réduire le nombre de cas, mais elle ne pourra pas, sans nos comportements collectifs, enrayer l’épidémie. Il semble que la chaleur ne tue pas pour autant le coronavirus. 

En réalité, le lien entre la météo et le COVID-19 est compliqué. Si la météo influence l’environnement (principalement via l’hygrométrie et la température) dans lequel le coronavirus peut survivre, une étude menée par l’Université du Texas à Austin (USA) et publiée en octobre 2020 montre que ce facteur reste marginal dans la propagation du coronavirus. Autrement dit, qu’il fasse chaud ou froid, sec ou humide, la transmission du COVID-19 d’une personne à l’autre dépend surtout du comportement humain : “l’effet du temps est faible et d’autres caractéristiques telles que la mobilité ont plus d’impact que la météo“, a déclaré Dev Niyogi qui a dirigé cette recherche. Il a même ajouté “En termes d’importance relative, la météo est l’un des derniers paramètres.”.

Des observations statistiques ont montré que la nicotine, substance présente dans le tabac, protégerait des formes sévères du SARS-CoV-2. C’est en tout cas l’hypothèse, émise par plusieurs chercheurs d’institutions françaises, basée sur des chiffres déroutants : il y a environ 5 % de fumeurs parmi les patients Covid-19 contre 25 % dans toute la population française. Cette seule constatation a conduit certains esprits simples à fumer plus que de raison pour se “protéger” du virus…

Cela a néanmoins permis de lancer une recherche avec une approche originale : Une plante de tabac pour un vaccin contre le coronavirus  Le projet européen Newcotiana tente d’utiliser du tabac génétiquement modifié comme « bio-usine » pour produire des molécules pharmaceutiques qui serviraient de vaccin contre le coronavirus. 

De son côté, Madagascar teste officiellement les huiles essentielles contre le SARS-Cov-2 ou Covid-19, face aux lobbies pharmaceutiques, à Institut Malagasy de Recherche Appliquée. Rappelons que les huiles essentielles (HE), naturelles, ne peuvent être brevetées et ne représentent aucun intérêt financier pour ces lobbies. Elles sont pourtant particulièrement efficaces. Cela a été montré par de nombreux articles scientifiques écrits par des chercheurs indépendants (voir la bibliographie de ce site). Le 20/04, Andry Rajoelina, Président de la République de Madagascar, déclare officiellement sur son compte twitter lancer un « remède traditionnel amélioré, appelé Covid-Organics, composé d’Artemisia annua et de plantes médicinales malagasy ». Ce remède se présente sous la forme d’une tisane ou de gelules. A noter que l’Artemisia annua (armoise) est interdit en France.

On sait qu’elle possède 4 molécules actives contre le SARS-CoV-2 (la souche actuelle): la lutéoline, le kaempferol, la quercétine et l’apigénine (cela a été démontré in-vitro).

Comme des coups bas sont à prévoir, Andry Rajoelina a lancé un appel à la solidarité et à la collaboration des citoyens pour protéger les acquis des recherches. Pour assoir la crédibilité du Covid-Organics sur le plan international, Andry Rajoelina a annoncé le début des essais cliniques dans des laboratoires étrangers cette semaine. Rien n’est donc laissé au hasard et rien n’est dû au hasard, surtout pas les guérisons. Comme il fallait s’y attendre, l’OMS a dénigré cette solution naturelle : L’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) annonçait, le 6 mai, un nombre anormalement élevé de cas positifs à la COVID-19 : 67, contre 4 ou 5 d’ordinaire. Etait-ce pour décrédibiliser le Covid-Organics ? En réplique, le gouvernement malgache décide alors de refaire les prélèvements et de les faire analyser à nouveau par l’IPM et le Centre d’infectiologie Charles-Mérieux (CICM). Au final, dans un communiqué publié mercredi 13 mai, André Spiegel, directeur de l’IPM, a reconnu des failles et a accepté de lancer une enquête interne. “Lors de notre enquête en interne, nous avons trouvé un échantillon très chargé viralement. On ne peut pas écarter l’hypothèse qu’on ait eu des faux positifs liés à ce cas anormalement positif, qui aurait contaminé certaines de nos manipulations […]“. La détermination de Andry Rajoelina a finit par payer et Madagascar et l’OMS sont parvenus à un accord  : en échange de la signature d’un accord de confidentialité sur la formule du Covid Organics, l’OMS apportera son soutien aux essais cliniques.

En mars 2021, Madagascar entrait dans une deuxième vague d’infections, en raison notamment de la présence du variant sud-africain. Le dernier mois, 2.483 nouveaux cas de contamination et 45 décès ont été recensés, a précisé le président, estimant que ces chiffres n’avaient « rien d’inquiétant ». En un an, le pays a enregistré plus de 22.000 cas et 340 décès.

Les chinois travaillent sur d’autres pistes à base de plantes. Les résultats semblent impressionnants : 91,5% des personnes infectées ayant reçu une décoction à base de ces plantes chinoises ont vu leurs symptômes se réduire ou disparaître.

Des chercheurs chinois disent avoir mis au point un traitement à base d’anticorps, capable d’offrir une immunité momentanée face au virus et ainsi permettre de stopper la pandémie – Source : une publication du 17-05-2020 dans la revue spécialisée Cell.

Une des failles du Covid-19 pourrait être une de ces protéine (M proteinase/3CLpro) qui jouerait un rôle majeur dans la reproduction du virus. Le 30 mars, on apprenait que les chercheurs Arun Dev Sharma et Inderjeet Kaur ont évalué par ordinateur l’action de l’eucalyptol (1,8 cinéole) sur la protéine Mpro. Il s’avère que l’eucalyptol présente de sérieuses potentialités thérapeutiques en agissant comme inhibiteur de cette protéine essentielle à la survie de la Covid-19. Il est bien sur nécessaire de poursuivre les études mais il semblerait que l’huile essentielle d’eucalyptus globulus qui contient beaucoup d’eucalyptol puisse nous aider dans la lutte contre le Covid-19. Il est peu probable que cette étude trouve beaucoup de financements.

Le 26/08/20, le laboratoire scientifique et technologique (DSTL) du ministère de la Défense Britannique annonce que l’huile essentielle d’eucalyptus citronné semble efficace contre la Covid-19.

Une information de début mai nous provenait d’Israël où des scientifiques ont révélé que le virus ne tuerait pas directement, mais par l’intermédiaire d’une bactérie intestinale qui affecterait, la fameuse Prévotella. Ce serait cette bactérie infectée par le Covid-19 qui, devenant virulente, déclencherait l’hyper réaction immunitaire qui délabre les poumons et tue les malades…

Une autre approche est également digne d’intérêt. Un article récent d’Alternative Santé rappelle que les milliards de bactéries que nous hébergeons ont une importance déterminante pour nos défenses immunitaires. La nature des interactions qu’elles ont entre elles, et qu’elles ont aussi avec les virus, ne cesse de surprendre. Les études fraîchement parues sur le coronavirus montrent déjà l’implication de bactéries bien précises, laissant entrevoir des axes thérapeutiques mais aussi de prévention.

Nous savons que ces récepteurs (c’est-à-dire les portes d’entrée du virus dans le corps, comme l’ACE2), sont des enzymes en lien avec les cellules intestinales. Les coronavirus modifient constamment leur mode de liaison durant leur évolution, et la cible potentielle dans les poumons varie elle aussi, mais pas dans l’intestin grêle où elle reste constante. Les cellules de la muqueuse intestinale (entérocytes) pourraient donc constituer un réservoir pour les coronavirus. Or ces récepteurs pourraient être plus nombreux en cas d’excès de bactéries non symbiotiques.

Les individus dont le système immunitaire réagit trop ou trop peu ont la plupart du temps un écosystème intestinal perturbé, avec une distribution anormale des familles microbiennes, une perméabilité excessive de la muqueuse et une tendance à l’inflammation systématique.

Les mutations du coronavirus remettent en cause l’efficacité de la vaccination car les anticorps n’arrivent plus à reconnaître le virus. Heureusement, notre système immunitaire comporte une deuxième ligne de défense : les lymphocytes T. Un article de Nature du 12/02/21 évoquait les cellules T contre le virus. Alors que l’efficacité de certains vaccins semble être remise en cause par l’arrivée de variants, une autre forme de protection immunitaire pourrait nous apporter un précieux secours : les lymphocytes TCD8+, aussi appelés lymphocytes « tueurs ». « Lorsque le virus pénètre dans l’organisme, les anticorps le reconnaissent et l’empêchent d’entrer dans la cellule. Les lymphocytes TCD8+ constituent une “deuxième ligne” de défense et interviennent une fois que la cellule est infectée. Ils ne reconnaissaient pas le virus lui-même mais la cellule stressée qui exprime des petits morceaux de virus à sa surface », explique Jacqueline Marvel, immunologiste au Centre international de recherche en Infectiologie (CIRI), qui dépend de l’Inserm et du CNRS.

Autre piste : Le séquençage génétique du microbiote de plusieurs malades de Wuhan (ville de Chine où a débuté l’épidémie) a révélé des phénomènes bien étranges, au point que les chercheurs se sont d’abord demandé s’ils n’avaient pas commis d’erreurs. Des bactéries du genre Prevotella semblaient renfermer de l’ADN du virus SARS-COV-2, comme si le virus avait infecté les bactéries. Peu avant, le séquençage du microbiote de six patients d’une même famille à Hong Kong, gravement infectés, montrait des quantités importantes de Prevotella dans leurs selles. Ces observations, reproduites depuis dans d’autres pays, suggèrent que le SARS-COV-2 se comporte donc comme un bactériophage, un virus infectant les bactéries.

Des études semblent montrer que le virus pourrait rester 72 heures sur du plastique, 24 heures sur le carton, et jusqu’à 6 jours sur certaines surfaces, dans certaines conditions mais on ne sait pas bien encore s’il reste contagieux.

Les probiotiques de nouvelle génération constituent des possibilités intéressantes de prophylaxie et de traitements adjuvants. 

D’ailleurs, c’est en désobéissant à la loi sanitaire mondiale de l’OMS de ne pas pratiquer d’autopsie sur les morts du Coronavirus que les médecins italiens ont découvert que ce n’est pas directement le virus mais une bactérie qui semblait causer la mort. La bactérie provoque une dissémination de caillots dans le sang entraînant des thromboses, voire la mort par embolie cardiaque ou cérébrale. les médecins italiens ont disséqué le corps du patient et ont ouvert les bras et les jambes et les autres parties du corps. Il se sont rendu compte que les veines étaient dilatées et le sang coagulé et que toutes les veines et artères étaient pleines de caillots, empêchant le sang de circuler normalement et d’apporter de l’oxygène à tous les organes, principalement au cerveau, au cœur et aux poumons. Le Ministère italien de la santé a immédiatement modifié les protocoles de traitement de la Covid-19… et a commencé à faire administrer de l’aspirine et de l’Apranax à tous les testés positifs… Résultat : les patients ont commencé à se rétablir rapidement, et le ministère de la santé a renvoyé plus de 14.000 patients chez eux en une seule journée. Il n’y a pas eu de nouvelles informations sur cette “affaire”. Etrange. 

Une étude publiée le 21 mai 2020 par des chercheurs allemands, belges, suisses et américains a montré aussi que les poumons des patients Covid-19 présentent, comme ceux des patients décédés de la grippe, de façon diffuse des caillots (thrombus) dans des artères pulmonaires d’un diamètre compris entre 1 et 2 millimètres), sans obstruction complète de ces petits vaisseaux. Chez les patients Covid-19, les chercheurs ont observé une présence nettement plus importante de microthrombus dans les capillaires alvéolaires, en l’occurrence neuf fois plus élevée que dans la grippe.

Si on en croit cette théorie, la seule bonne façon de la combattre et de guérir immédiatement cette pathologie, resterait des antibiotiques, des anti-inflammatoires et surtout des anticoagulants telle la simple ASPIRINE…

Curieusement, la presse relaie assez peu ces informations mais relaie massivement les informations concernant les vaccins. 

Le 02 mars 2021, une étude mettait en évidence que le coronavirus pouvaient infecter et tuer les cellules musculaires cœur. Cette recherche suggère que les cas précédemment rapportés de lésions cardiaques chez les patients atteints de COVID-19 ne sont pas dus à une inflammation en réponse à une infection, mais au virus lui-même interférant avec les muscles cardiaques. Une piste à suivre de près.

L’industrie du médicament, de son côté, s’évertue plutôt à discréditer les médecines naturelles car elles constituent pour elle un manque à gagner. Des personnalités comme Pierre Franchomme ont suggéré à différents gouvernements d’étudier la piste des huiles essentielles. Ces démarches sont évidemment restées lettre morte. On ne peut pas déposer un brevet sur une molécule naturelle.

Les preuves empiriques de l’utilisation des HE contre les épidémies sont abondantes. Des études plus récentes montrent précisément comment les propriétés antivirales de l’huile essentielle de tea trea et d’eucalyptus globulus sont efficaces pour désintégrer la majorité des virus. Les composés volatils des huiles essentielles s’attaquent à l’enveloppe du coronavirus SRAS, et ainsi qu’il a été montré lors d’études in vitro et in vivo détruisent celle du coronavirus de la grippe aviaire à plus de 95%.

Il est bien dommage que la piste “fréquentielle” ne fasse pas davantage l’objet de recherche car chaque molécule émet une fréquence particulière. Il est bien évident que Big Pharma n’aurait rien à gagner d’une médecine fréquentielle… Vous imaginez ? Pouvoir soigner gratuitement avec des fréquences ?

Le 22/09, des chercheurs s’inquiétaient même d’une nouvelle menace : celle d’une recombinaison du virus avec un autre coronavirus commun, ce qui donnerait un nouvel hybride et une nouvelle pandémie. C’est cependant peu probable car il faudrait qu’une même personne soit infectée par les deux coronavirus simultanément, et que ces derniers soient présents dans la même cellule, précise Étienne Simon-Loriere. 

Information étonnante, fin juin, des chercheurs de l’Université d’Édimbourg expliquaient que l’eau salée, pourrait aider en cas de Covid-19. La solution saline pourrait éventuellement stimuler les « mécanismes immunitaires innés » à l’intérieur des cellules des voies respiratoires. En effet, le corps humain fabrique lui-même, par oxydation du sel, de l’acide hypochloreux, un oxydant puissant efficace contre les virus et les bactéries. Une piste à suivre…

D’autre part, les études démontrant une protection du groupe sanguin O face au Covid-19 sont de plus en plus nombreuses. Dès le mois de mars 2020, des chercheurs chinois avançaient l’hypothèse. Le 04 février 2021, des chercheurs du Groupe IVI, un institut espagnol spécialisé dans les traitements de fertilité, ont consolidé ces conclusions. D’après les données récoltées auprès de 6.140 patients atteints du Covid-19, il a été constaté que « l’incidence de la maladie était inférieure chez les patients du groupe O et, que parmi les personnes infectées, on constatait qu’un nombre significativement supérieur avait un rhésus négatif, contrairement à ce qui avait été publié au préalable. » Face au Covid-19, mieux vaut donc être O +.

Malgré la baisse des anticorps, notre mémoire immunitaire mémorise-t-elle l’information ? Il s’agit d’un thème de recherche passionnant mais qui balbutie. 

Les chercheurs du prestigieux Salk Institute, fondé par le pionnier du vaccin Jonas Salk, développeur du premier vaccin antipoliomyélitique, démontrent dans une publication importante comment la protéine endommage les cellules, confirmant que le Covid-19 est une maladie principalement vasculaire. Les protéines de pointe virale – qui se comportent très différemment de celles codées en toute sécurité par les vaccins – jouent également un rôle clé dans la maladie elle-même. L’article, publié le 30 avril 2021 dans Circulation Research, montre également de manière concluante que le COVID-19 est une maladie vasculaire, démontrant exactement comment le virus SRAS-CoV-2 endommage et attaque le système vasculaire au niveau cellulaire.

Du coté de la détection, un test rapide lancé fin septembre par Roche, en partenariat avec la société sud-coréenne SD Biosensor, devrait donner ses résultats en 15 minutes. A suivre. 

A noter aussi que des études sont en cours pour former des chiens renifleurs. « Le virus en lui-même n’a pas d’odeur, mais lorsqu’il infecte les cellules, celles-ci libèrent des molécules différentes de celles libérées par les cellules saines. Certaines d’entre elles sont volatiles et sont spécifiques du virus », explique Philippe Choquet, enseignant-chercheur au CHU de Strasbourg et au laboratoire des sciences de l’ingénieur, de l’informatique et de l’imagerie (ICube, CNRS).

Dans une publication parue dans Science le 13 juillet 2020, des équipes de l’AP-HP, de l’Inserm, d’Université de Paris, de l’Institut Pasteur et de l’Institut Imagine décrivent un phénotype immunologique unique et inattendu chez les patients graves et critiques (5% des patients), consistant en une réponse fortement altérée des interférons (IFN) de type I, associée à une charge virale sanguine persistante et à une réponse inflammatoire excessive. Les interférons sont des protéines de la famille des cytokines produites notamment par les cellules du système immunitaire en réponse à la présence d’une infection. Ces données suggèrent que la déficience en IFN de type I dans le sang pourrait être la marque des formes graves de la Covid-19.

Enfin, une étude parue dans The Cell début septembre met en lumière une nouvelle approche pour limiter l’infection des cellules par le SRAS-CoV-2. Elle est basée sur des petits anticorps modifiés. Les scientifiques ont utilisé quatre protocoles différents pour étudier les capacités neutralisantes de ab8 in vitro, avec des protéines S entières. Ab8 a donc montré des capacités neutralisantes contre le coronavirus intéressantes dans cette étude. A suivre. 

Clofoctol

Le 13 octobre, un article de presse redonnait un peu d’espoir : un médicament, le Clofoctol, pourrait avoir été repéré à l’Institut Pasteur de Lille. De nouveaux articles de recherche sont attendus pour évoquer son efficacité. 

Avifavir

La Russie a enregistré un médicament anti-Covid sous le nom de “AVIFAVIR”, créé sur la base de l’antiviral Favipiravir. Il a été largement utilisé depuis, dans des hôpitaux russes, ainsi qu’en Biélorussie, au Kazakhstan, en Bolivie et dans 15 autres pays.

Ivermectine

Tout comme l’hydroxychloroquine, l’Ivermectine a été l’objet de nombreuses controverses. Dans le Journal International des agents antimicrobiens, Martin Hellwig et coll de Plymouth (USA), après une revue de la littérature, constatent que les pays où la chimio-prophylaxie par Ivermectine est administrée en masse, ont une incidence significative sur les contaminations par Covid-19. Un article de France Soir en parlait le 23/12/2020. On peut trouver de l’Ivermectine sur ordonnance en pharmacie sous le nom de STROMECTOL, bien que le ministre de la santé, Olivier Véran ait interdit sa prescription, tout comme l’Azithromycine.

Aux Etats-Unis, le trio suivant est utilisé et semble avoir de bons résultats : IVERMECTINE + DOXYCYCLINE + ZINC. Le 26 janvier 2021, l’INSERM se montrait plus prudent sur l’usage de ce produit. Le 15 janvier 2022, une grande étude sur l’Ivermectine sortait “Ivermectin Prophylaxis Used for COVID-19: A Citywide, Prospective, Observational Study of 223,128 Subjects Using Propensity Score Matching.”. Citons simplement la conclusion : “Dans cette vaste étude PSM, l’utilisation régulière de l’ivermectine comme agent prophylactique a été associée à une réduction significative des taux d’infection, d’hospitalisation et de mortalité par COVID-19“.

Depuis, une quarantaine de travaux ont été publiés dans le monde, dont une vingtaine randomisés. Dans leur grande majorité, ils concluent à son efficacité, en prophylaxie (préventif) et en thérapeutique. Il semble que l’Ivermectine ait démontré son efficacité contre le virus dans plusieurs pays mais demeure snobée par les autorités sanitaires occidentales et notamment françaises.

En France, le plus vigoureux avocat de son utilisation est le docteur Gérard Maudrux (lire son interview ci-dessous). Ce chirurgien urologue en retraite est surtout connu pour avoir présidé pendant 18 ans la Caisse autonome de retraite des médecins de France. Il n’est ni infectiologue ni épidémiologiste. Mais son blog, « L’œil d’un anti conformiste », a le mérite de compiler tout ce qui se publie au sujet de l’ivermectine. Une vidéo de France Soir évoque aussi “le scandale” dans le processus d’évaluation de l’Ivermectine. 

Vitamine D

En parallèle un article de recherche nous invite à faire le plein de Vitamine D. Un article du Journal International de Médecine confirme notamment que la “vitamine D pré-activée” ou calcifédiol possède une grande efficacité chez les patients hospitalisés pour Covid. Cela a d’ailleurs été confirmé par JM Sabatier dans une vidéo du Conseil Scientifique Indépendant (CSI). On trouve parfois des cocktails de vitamines D3-K2 en complément alimentaire qui peuvent aider à booster son immunité.  

On apprenait par voie de presse en janvier 2022 que la vitamine D pourrait allonger la liste des interdictions demandées par Olivier Véran (Hydroxychloroquine, Azithromycine, Ivermectine…). Le gouvernement ayant décidé de casser tout traitement qui pourrait entrer en concurrence avec la vaccination. 

Je vous recommande également la lecture d’un article de Marion Kaplan qui évoque les propos du professeur Vincent Castronovo (Président du comité scientifique d’un laboratoire biologique en Belgique). Selon lui, il est indispensable que notre système immunitaire soit fourni en nutriments apportés par notre alimentation et nécessaires à son bon fonctionnement. Pour combattre l’ennemi, il faut armer donc son corps et protéger ses barrières : la peau, les muqueuses respiratoires, les alvéoles pulmonaires et l’intestin. La barrière intestinale est en effet le lieu de tous les dangers. Toute maladie commence dans les intestins. L’article évoque donc tous les nutriments nécessaires pour fortifier son système immunitaire. Le professeur propose un bilan via un kit de prélèvement “BIP armure immunitaire 2.0“.

Pour continuer sur cet organe, une étude de l’Institut Pasteur, à laquelle a participé le CEA-Jacob, montre que la composition et l’activité du microbiote intestinal sont durablement modifiées chez des modèles animaux primates de la Covid-19. Les chercheurs ont ainsi montré que le SARS-CoV-2 induit une dysbiose intestinale qui se manifeste par une modification significative de la composition du microbiote et de son activité fonctionnelle. Notamment, la modification de l’abondance relative de certaines espèces bactériennes a pu être corrélée à la présence du virus SARS-CoV-2 dans les voies respiratoires supérieures. Cette dysbiose se prolonge dans le temps bien après l’élimination du virus dans le système respiratoire. Elle pourrait avoir des conséquences sur la phase aigüe de la Covid-19 et participerait aux effets à long terme de cette infection.

Une startup française en biotech, SpikImm SAS, vient de signer un contrat de licence exclusive avec l’Institut Pasteur. L’objectif de ce partenariat est de développer un traitement à base d’anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2. A suivre. 

Autre piste, on apprenait en avril 2021, qu’un champignon serait efficace contre le Covid-19. Au laboratoire IRSEA à Apt, dans le Vaucluse, le Professeur Patrick Pageat et ses équipes ont trouvé deux molécules particulièrement prometteuses dans le traitement de la maladie. C’est vers des molécules de champignon que se sont tournés les chercheurs. Ces molécules sont reproductibles de manière synthétique et pas encore utilisées dans la pharmacopée existante.

Ce n’est pas le même champignon qui sévit en Inde actuellement. Cette infection rare “le Champignon noir” qui émerge dans des hôpitaux indiens peut provoquer la perte de la vision et même la mort dans 50% des cas. Elle touche d’anciens malades du Covid-19, des diabétiques ou des immunodéprimés, et est souvent associée au traitement par les stéroïdes.

Un article de recherche “Reverse-transcribed SARS-CoV-2 RNA can integrate into the genome of cultured human cells and can be expressed in patient-derived tissues” fait couler beaucoup d’encre fin mai 2021 (article mis à jour le 03/08/21). Il a été écrit par des gens sérieux (Liguo Zhang, Alexsia Richards, M. Inmaculada Barrasa, Stephen H. Hughes, Richard A. Young, et Rudolf Jaenisch et publié dans le National Academy of Sciences. À l’aide de trois approches de séquençage indépendantes, Jaenisch et son équipe ont montré la présence de transcriptions chimériques humaines-virales dans des cellules HEK293T humaines infectées en culture et dans des tissus dérivés de patients pour démontrer que des copies d’ADN de fragments de séquences d’ARN génomique du SRAS-CoV-2 peuvent s’intégrer dans le génome humain et peut être transcrit en ARN. L’interprétation des tests de diagnostic par PCR pour le SRAS-CoV-2, cependant, acquiert une couche de complexité à la lumière de ces résultats. « La conclusion claire est que si vous êtes positif à la PCR, cela ne signifie pas que vous excrétez le virus et que vous êtes contagieux. Il faut vraiment détecter les virus infectieux pour faire cette déclaration », a déclaré Jaenisch. Cette découverte impliquait de graves conséquences pour la pandémie, suggérant qu’une personne infectée ne se débarrasserait jamais du virus, un peu comme le VIH…

Très vite, à la lecture de cet article, une question légitime nous vient à l’esprit : “Les nouveaux vaccins à ARNm peuvent-ils ou non s’intégrer dans l’ADN humain avec des conséquences potentiellement délétères ?“. Pour l’instant, le doute subsiste mais « Il n’y a absolument aucune raison de croire que l’un des ARNm du vaccin fait la même chose. L’ARNm de la protéine de pointe virale est un petit morceau. Les vaccins n’induisent pas de RT élément LINE », a déclaré Richard Young, PhD, professeur de biologie, Whitehead Institute, MIT. Le professeur ajoute « Les vaccins protègent contre la possibilité de maladies débilitantes à long terme ou de décès. ». « Il n’y a aucune preuve présentée que les événements extrêmement rares proposés dans cet article seraient nocifs pour la santé humaine ou pourraient entraîner la production de virus SRAS-CoV-2 vivants», a déclaré Foxman.

Constatant la situation paradoxale dans certains pays “plus on vaccine, plus il y a des cas et de décès”, certains chercheurs évoque la possibilité de l’ADE « Antibody Dependent Enhancement » (of infectivity), soit en français : « Augmentation (de l’infection) Dépendante des Anticorps ». Un article publié dans le journal « Cell » en juin 2021 évoque les mécanismes moléculaires expliquant ces recrudescences d’infections par le variant Delta [Liu & al, 2021]. Ce phénomène se produit, lorsque nos anticorps spécifiques de Spike ne sont pas assez efficaces pour neutraliser le virus, soit parce qu’ils ne sont pas assez nombreux, soit parce qu’ils n’ont pas une assez grande affinité pour le virus. Ici, les auteurs montrent que ces anticorps sont dirigés sur des domaines bien précis présents sur la partie dite « N Terminale » de Spike (NTD). Le variant Delta échappant de manière notable aux vaccins actuels, ce phénomène risque de se produire fréquemment, et pourrait être à l’origine des augmentations de cas observés. De plus, la vaccination de masse pendant une épidémie est un facteur supplémentaire d’apparition de l’ADE. Un article de vulgarisation de ce phénomène est paru dans REINFOCOVID le 03 septembre 2021. 

Pour terminer le chapitre sur les recherches en cours, on peut évoquer le concept de la “thérapie du 8e jour“. Ce concept fut développé par le Dr Shankara Chetty en Afrique du Sud, qui a traité quelque 4 000 patients COVID-19 et a étudié en même temps la pathogenèse de la maladie et affiné ses traitements. 

L’hypothèse japonaise : une bactérie intestinale

Depuis juillet 2020, on observe 2.000 à 2.700 morts du covid par million d’habitants en Europe et en Amérique, contre quelques centaines en Asie du sud-Est (sans parler de la Chine pour laquelle on a du mal à obtenir de “vrais” chiffres).

Sandeep Chakraborty et Bio Moon ont émis les premiers l’hypothèse de la bactérie Prevotella comme facteur discriminant des formes de Covid-19. On retrouve cette hypothèse sur le blog “recherche indépendante” dans un article de Samuel Alexander. Le 14/01/22, un article du Japan Times évoque cette possibilité d’action des bactéries. Selon l’étude évoquée, dans les pays où la mortalité due au COVID-19 est faible, comme la Corée, le Japon et la Finlande, le taux de collinsella parmi les bactéries intestinales est souvent élevé, représentant 34 à 61 %. En revanche, dans les pays où le taux de mortalité dû au COVID-19 est élevé, comme la Belgique, le Royaume-Uni, l’Italie et les États-Unis, le taux de collinsella dans les bactéries intestinales n’est que de 4 à 18 %. Hirayama a déclaré que la collinsella transforme les acides biliaires de l’intestin en acide ursodésoxycholique, connu pour supprimer la liaison du coronavirus à son récepteur et inhiber la réponse immunitaire potentiellement mortelle appelée tempête de cytokines. “La plupart des Japonais et des personnes originaires d’autres pays asiatiques ont des niveaux élevés de collinsella et de bifidobactéries“, a déclaré Hirayama. La présence de ces bactéries et leur nombre, seraient liés avant tout à la nourriture ingérée, pas à la race, ni au sexe.