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Les dangers potentiels de la 5G

in Sciences

Un article très intéressant, écrit par le Dr. Maylis Poncet, est paru sur le site de l’AIMSIB (Association Internationale pour une Médecine Scientifique Indépendante et Bienveillante) à propos de la 5G.

On y trouve beaucoup de références sur des études menées ces dernières années sur les ondes électromagnétiques et leurs effets délétères sur le corps.

Actuellement, les normes d’exposition maximale aux ondes électromagnétiques varient énormément d’un pays à l’autre. De nombreux pays considèrent qu’il n’est pas nécessaire de réévaluer les seuils bien que de plus en plus de personnes deviennent électrosensibles. La pression industrielle est telle que de nombreux gouvernements se gardent bien d’attirer l’attention sur ce probable futur scandale sanitaire.

Dès 1994, il avait proposé de limiter à 1 V/m l’exposition du public pour la gamme des fréquences de la téléphonie mobile. La commission européenne a ignoré ces alertes et placé la barre à 41 V/m. En 2011, le Parlement Européen avait suggéré une révision des normes d’exposition collective aux champs électromagnétiques haute-fréquence.

En 2015, 220 scientifiques de 42 pays différents ont lancé un appel international à l’attention de l’Organisation Mondiale de la Santé et des Nations Unies, demandant la révision des valeurs limites d’exposition du public aux CEM ainsi que l’information du public et la formation des professionnels de santé sur les risques inhérents aux CEM. Leur appel n’a pas été pris en compte. Pourtant les académies de médecine environnementale européenne et américaine ont émis des demandes similaires et des recommandations à l’égard des professionnels de santé.

La 5G est une évolution technologique qui doit offrir des débits 10 fois supérieurs à la 4G avec un temps de latence 10 fois plus petit. Elle permettra de développer le monde des objets connectés, d’améliorer les transferts multimédia…

La nouvelle norme de communication 5G ne concerne pas une fréquence spécifique, mais un grand nombre de fréquences qui seront rendues disponibles progressivement, allant de 694 MHz à plus de 80 GHz en passant par des fréquences comme la bande des 23,8 GHz qui sera utilisé par les satellites et qui entre en résonance avec la fréquence de la vapeur d’eau, ou encore la bande des 60 GHz qui a des propriétés particulières d’absorption de l’oxygène.

De part sa conception technologique, la 5G prévoit un nombre très important de nouvelles antennes. Ces antennes auront des niveaux de pulsation élevées pour faire transiter un maximum d’informations. On peut donc prévoir une augmentation très significative de l’exposition aux ondes de la population, avec à la clé un développement considérable des pathologies liées à ces ondes.

Autres informations issues d’articles de recherches

Certains scientifiques se contentent d’affirmer que « ces ondes n’ont pas suffisamment d’énergie pour s’attaquer à nos cellules ou à notre ADN, contrairement aux rayons X ou aux ultraviolets (ondes ayant une fréquence – et donc une énergie – beaucoup plus élevée), qui peuvent notamment provoquer des cancers à partir d’un certain niveau d’exposition. Elles transportent d’ailleurs beaucoup moins d’énergie qu’une autre onde électromagnétique que nous connaissons bien : la lumière. ».

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ne tranche pas la question aussi nettement : le 27 janvier, elle a publié un rapport complet d’évaluation des risques pour la santé de la 5G. Ce rapport étudie plusieurs études scientifiques existantes. Il conclut à « un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés à l’exposition aux fréquences autour de 3,5 GHz. »

De con côté, le Dr Helmut Keller de la Narda Safety Test Solutions, en Allemagne a proposé une publication dans le journal Health Physics dans laquelle il compare des outils utilisés pour comprendre l’impact des ondes de la 5G. En conclusion, il écrit que « Plusieurs méthodes d’évaluation de l’exposition humaine aux champs électromagnétiques transmis par les nouvelles stations d’ondes radio 5G ont été examinées. Il n’existe actuellement aucune méthode permettant d’extrapoler l’exposition théorique maximale. ». Autrement dit, il dit qu’il n’est pas aujourd’hui possible de prévoir les conséquences de l’exposition à la 5G.

L’ICNIRP a annoncé en mars 2020 l’innocuité de la 5G. Cette nouvelle évaluation s’est faite comme à l’habitude par simple modélisation, aucune étude sur le vivant n’ayant été réalisée sur toutes les bandes de fréquences envisagées.

Un article a été publié en mars 2020 dans le journal Molecular Oncology (spécialisé dans la recherche contre le cancer) par Lennart Hardell de l’Université d’Orebrö en Suède et Rainer Nyberg de l’université Åbo Akademi en Finlande. Les chercheurs expliquent que « le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe depuis 2011 les radiofréquences (RF) dans la gamme de fréquences 30 kHz-300 GHz comme un cancinogène humain « possible », du groupe 2B. Les preuves ont depuis été renforcées par des recherches supplémentaires ; ainsi, les radiofréquences peuvent maintenant être classées comme cancérigènes pour l’homme, groupe 1 [niveau de danger le plus élevé]. Malgré cela, ces radiations micro-ondes se développent [dans le monde] avec une augmentation de l’exposition individuelle et ambiante. L’un des facteurs contribuant à cette situation est que la majorité des pays s’appuient sur les directives formulées par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), une organisation non gouvernementale allemande et privée. L’ICNIRP se fonde uniquement sur l’évaluation des effets thermiques (échauffement) des radiations RF, et rejette un grand nombre de publications scientifiques qui démontrent les effets néfastes des radiations non thermiques. ».

Les auteurs écrivent aussi que « La cinquième génération, la 5G, pour les rayonnements micro-ondes est sur le point d’être mise en œuvre dans le monde entier, malgré l’absence d’études approfondies sur les risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement. Dans un appel envoyé à l’Union Européenne (UE) en septembre 2017, plus de 260 scientifiques et médecins ont demandé un moratoire sur le déploiement de la 5G jusqu’à ce que les risques sanitaires associés à cette nouvelle technologie aient été entièrement étudiés par des scientifiques indépendants de l’industrie. L’appel [..] n’a suscité aucune réponse positive de la part de l’UE à ce jour. Malheureusement, les décideurs semblent être mal informés des risques. Les fonctionnaires de l’UE s’appuient sur les opinions des personnes au sein de la CIPRNI et du Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR), dont la plupart ont des liens avec l’industrie. Ils semblent dominer les organismes d’évaluation et réfutent les risques. Il est important que ces circonstances soient sues. »

Début mai 2020, les chercheurs Ronald N.Kostoff, Paul Heroux, Michael Aschner et AristidesTsatsakis écrivent aussi dans un article de la revue Toxicology Letters que « la plupart des expériences de laboratoire menées à ce jour n’ont pas été conçues pour identifier les effets néfastes les plus graves reflétant l’environnement opérationnel réel dans lequel les systèmes de radiations sans fil fonctionnent. De nombreuses expériences n’incluent pas la pulsation et la modulation du signal porteur. La grande majorité ne tient pas compte des effets négatifs synergiques d’autres stimuli toxiques (tels que chimiques et biologiques) agissant de concert avec les radiations sans fil […] la technologie de réseau mobile 5G naissante n’affectera pas seulement la peau et les yeux, comme on le croit généralement, mais aura également des effets systémiques néfastes. »

En conclusion, on sait depuis de nombreuses années que les ondes électromagnétiques ont des effets délétères sur le corps humain (des expériences ont été réalisées sur les rats qui ont rapidement développé des tumeurs). S’il n’est pas encore prouvé que la 5G peut avoir directement des effets sur la santé de l’homme, il s’avère qu’aujourd’hui, de plus en plus de personnes disent devenir électrosensibles. Il est donc légitime de s’inquiéter du développement de la 5G. Dans tous les cas, et quoi qu’en en pense, il est peu probable que cela ait une influence sur le déploiement prévue de cette nouvelle technologie, qui deviendra peut-être le prochain grand scandale sanitaire.